Un million de Français adeptes du financement participatif

L’association Financement participatif France présente les chiffres encourageants de son baromètre 2014 : 66 millions d’euros collectés depuis janvier.

My Major Company, Kiss Kiss Bank Bank, Ulule, Prêt d’union… Les noms de ces plateformes de financement participatif sont devenus familiers. En effet, depuis le succès du chanteur Grégoire, révélé par le public via My Major Company en 2007, le concept de financement participatif s’est ancré dans les habitudes des Français. Ce jeudi, l’Association Financement participatif France (FPF), qui regroupe les acteurs français du crowdfunding, présentait justement les résultats de son premier semestre autour d’un chiffre symbolique : un million de Français ont déjà participé au financement d’un projet encrowdfunding.

Nicolas Lesur, président de FPF, s’est réjoui : « La finance participative marque sa capacité à se démocratiser et à devenir une source de financement crédible et pérenne de l’économie française. » Avec 66 millions d’euros collectés depuis janvier, contre 33 millions l’an dernier sur la même période, les fonds réunis par les plateformes ont doublé. Le financement participatif apparaît comme une solution au problème du financement de l’amorçage d’un projet, au point que même les acteurs traditionnels que sont les banques s’intéressent de près au phénomène, engagent des partenariats avec les plateformes existantes ou se lancent dans la mise en place de leur propre plateforme de financement participatif.

Esprit de communauté 2.0

Trente-sept plateformes de financement participatif ont été interrogées dans le cadre du baromètre du premier semestre 2014, parmi lesquelles quatre basées sur le don sans contrepartie, dix-huit plateformes de don avec récompenses, six plateformes de prêt et neuf plateformes de prise de participation au capital d’entreprises. Elles ont enregistré 44 000 projets, concernant de nombreux secteurs d’activité : des projets culturels et solidaires, et des projets de développement d’entreprises.

Ce sont les plateformes de prêt qui réunissent le plus de fonds, avec 37 millions d’euros récoltés, suivis par les plateformes de don, puis d’investissement en capital, avec respectivement 19 millions d’euros et 10 millions d’euros. Les 18-24 ans soutiennent surtout des projets via les dons, les 35-49 ans se tournent quant à eux plus facilement vers le capital, séduits par une initiative innovante. Pour les entreprises, lecrowdfunding est une façon de diversifier les ressources de financement et d’accéder directement au prêt, quand les recours traditionnels prennent davantage de temps.

Qui dit financement participatif dit aussi communauté d’ambassadeurs. En effet, le porteur de projet peut créer des liens avec ses financeurs, la plateforme devenant un lieu de rencontre avec des partenaires motivés, business angels d’un nouveau genre.

Vers un cadre législatif plus souple

En septembre, la réforme sur le financement participatif devrait lever certaines des contraintes imposées jusqu’à présent, avec par exemple la création d’un statut participatif prenant en compte les particularités des financements sur internet, mais aussi la levée du monopole bancaire pour les prêts. Organisés, les acteurs du financement participatif se réuniront le 11 décembre prochain aux côtés des pouvoirs publics pour la deuxième édition des assises du financement participatif, afin de tirer les premiers enseignements du nouveau cadre réglementaire. Par ailleurs, la conférence du réseau européen des acteurs du crowdfunding (ECN) se tiendra les 11 et 12 décembre à Paris, tandis que l’étape parisienne du Tour de France de la finance participative organisée par FPF investira les locaux de la BPI le 10 décembre.

 

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Source : http://www.lepoint.fr/economie/un-million-de-francais-adeptes-du-financement-participatif-25-07-2014-1849079_28.php