Mécénat conseil était au petit déjeuner MyMajorCompany

Introduction

Dernières nouvelles du crowdfunding : Mécénat conseil était au petit déjeuner organisé par MyMajorCompany sur les dernières actualités du financement participatif.

Article

MyMajorCompany a organisé ce matin dans ses locaux un petit-déjeuner pour discuter du financement participatif et de ses implications dans le financement de projet, à l’occasion de la Startup Assembly, festival des startups, qui a lieu en France les 12, 13 et 14 juin. MMC est un des leaders et pionniers du crowdfunding en France, depuis son lancement en 2007. Le dirigeant de la plateforme de crowdfunding et du label musical indépendant, Michael Goldman, était présent pour répondre aux questions d’une vingtaine de personnes, d’horizons divers, futurs porteurs de projets ou représentants de startups dans des domaines variés. Il a été question de musique, bien sûr, mais aussi de thèmes plus globaux autour du crowdfunding et de ses évolutions. L’équipe a notamment évoqué son dernier né, Tipeee, un site qui permet de soutenir les créateurs du web, non pas sur un projet précis comme c’est le cas pour les plateformes classiques de financement participatif, mais afin qu’ils puissent poursuivre leur production de contenu régulière.

Le financement participatif, quelques rappels

Le crowdfunding, ou financement participatif est une technique de financement de projets utilisant internet et des sites spécialisés pour mettre en relation des porteurs de projet et des personnes souhaitant les aider à les concrétiser. Il est actuellement en plein développement en France et plus largement en Europe, car il permet de trouver des fonds, souvent pour terminer un projet déjà lancé, ayant besoin d’un petit « coup de pouce », mais aussi et surtout, de rassembler une communauté d’internautes autour d’une idée qui les séduit. Les membres de l’équipe de MyMajorCompany présents lors de ce petit-déjeuner ont particulièrement insisté sur ce point : les campagnes de levées de fonds qui ont le plus de succès sont réellement celles qui sont le fait de personnes ayant déjà de grands réseaux ou de grandes communautés d’internautes à leurs côtés. Il faut arriver à susciter l’intérêt, à rassembler différentes personnes, et cela passe évidemment d’abord par un réseau personnel et amical, avant de toucher d’autres internautes plus éloignés du porteur de projet.

Cela ne signifie pas qu’une personne qui porte un projet sans un important réseau derrière lui ne réussira pas. Il faut simplement que le principal intéressé réussisse à utiliser la plateforme comme une opportunité pour fédérer les internautes autour de son projet. Il s’agit de voir le financement participatif, non pas comme une simple source de revenu, mais aussi et surtout comme une excellente opportunité pour communiquer, une « vitrine » pour le projet, une base de clients potentiels peut-être, lorsqu’il s’agit d’entreprenariat.

La question de l’avenir du crowdfunding se pose également, à l’heure où l’État a décidé qu’il était temps de légiférer, dans un milieu qui, jusque là était resté très libre quant à ses possibilités. Une ordonnance a en effet été publiée le 31 mai 2014, précisant les conditions dans lesquelles devrait désormais se pratiquer ces nouvelles stratégies de financement, avec une application prévue pour octobre 2014. Pas de révolution toutefois, le texte laissant les acteurs assez libres. Les enjeux actuels du crowdfunding se posent principalement autour de la question des contreparties et d’un éventuel retour financier. En effet, les contreparties du financement sont supposées demeurer des dons en nature, c’est le principe du « don contre don ». Mais l’éventualité du retour sur investissement, et de la prise de participation au capital des entreprises créées grâce à ces plateformes, comme c’est le cas dans le système de l’equity décupleraient bien évidemment les possibilités de la pratique du crowdfunding. Les membres de MyMajorCompany ont également souligné qu’un changement culturel majeur était en train de se produire par rapport aux pratiques de financement participatif : d’une solution marginale, on est passé à quelque chose d’innovant et complémentaire, pour arriver actuellement à une tendance à la généralisation. Ce mode de financement se répand donc de plus en plus, et devient un apport compplémentaire au financement classique par les prêts bancaires. Les porteurs de projet pensent de manière de plus en plus systématique à faire appel aux plateformes de dons en ligne. Une tendance qui se vérifie également dans les campagnes de mécénat.

Pierre Joffre